On dit qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
L'adage s'applique en tout cas aux sénateurs, qui se sont attribués tous seuls comme des grands, à la fin du mois de juin, une prime de 3531,61 euros, indique un document de questure que s'est procuré l'AFP.
Une somme qui correspond "à un rattrapage exceptionnel sur un complément d'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) versé en une seule fois fin juin".
Pour mémoire, un sénateur touche un salaire de base mensuelle de 5514,68 euros bruts, complété par une indemnité de résidence de 165,44 euros, une indemnité de fonction de 1420,03 euros et donc une IRFM, s'élevant à 6240,18 euros par mois à compter du 1er mai 2011, pour "faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice du mandat".
Soit 13 339,83 euros par mois en tout et pour tout.
Le compte est bon.
On reste sans voix, quand on voit de telles largesses pratiquées par des représentants de la nation censés être à l’écoute des citoyens, la plupart inquiets pour leurs avenirs et pour beaucoup, 45 % des Français, ne pouvant même plus partir en vacance par manque de moyens.
Non, il faut le dire, la crise est profonde, extrêmement grave, à la lumière d’une représentation nationale sans scrupule, repliée sur elle-même, qui ne sait plus sentir la nation, et où placer le curseur des indemnités sur l’échelle de la démocratie, pour ne pas donner l’exemple du fourvoiement, de la lâcheté, et le sentiment de se servir au lieu de servir.
De plus, tout cela étant fait pendant les départs en vacance un peu en douce, comme avec l’allongement des retraites, décidés il y a deux jours.
L’allongement de la durée de cotisation pour toucher une retraite à taux plein passant à 41,5 ans, à partir de la génération 1955. Il faudra bien que les élus réalisent que leurs légitimités est de plus en plus précaires et contestées, face à une crise sans précédents que traverse le vieux continent et dont si peu de réponses ont été apportés, sinon, l’austérité, la précarité, et l’isolement de chacun par la stigmatisation croissante des plus pauvres et des laissés pour compte.
La dette de la France explose, il n'y a pas d'argent pour augmenter les minimas sociaux et les retraites, les soins médicaux sont de moins en moins bien remboursés, les restos du coeur accueillent de plus en plus de français qui ne peuvent plus se nourrir correctement et peuvent de moins en moins payer leur loyer, et vous les sénateurs déjà grassement payés, vous OSEZ vous octroyer une petite prime de vacances ?
La honte soit sur vous !
VRAIMENT RAS LE BOL DE CES PARASITES
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mercredi 6 juillet 2011
