Association Cadre de Vie et Patrimoine et Comité de Riverains
Villeurbanne, avril 2010
Quel avenir pour le terrain du rectorat ? du béton ?
Entre les rues Valentin Haüy et Jean Jaurès, il y a encore un terrain non urbanisé : le terrain du rectorat, qui s’étend sur 14 000 m2.
En février 2010, en accord avec le rectorat, la ville de Villeurbanne a acheté la partie centrale de ce terrain, c'est-à-dire 4 330 m2, soit 1/ 3 de ce terrain pour en faire un « mail piétonnier » d’à peine 20m de large (pompeusement appelé « parc » dans viva d’avril 2010), laissant les 2/ 3 du terrain urbanisable.
Le Crous (Centre Régional des Œuvres Universitaires) souhaite réaliser 250 logements étudiants avant 2012, la vente de la partie restante lui servant à financer ces opérations de construction.
Les 2/3 du seul terrain encore vert dans le quartier vont être dévorés au profit de constructions étudiantes et privées… Sont prévus 250 logements étudiants et plus de 150 de logements privés construits par des promoteurs, c'est-à- dire autant que sur la ZAC des Maisons Neuves mais sur un terrain trois fois plus petit que la ZAC … (et à moins de 500 m de celle-ci, sur la rue Jean Jaurès en direction de Lyon).
Nous, les associations locales et les riverains exigeont :
• L’abandon de ce projet et la création d’un vrai parc sur la partie haute du terrain : un parc ouvert à tous, et mettant en valeur le talus du balcon villeurbannais au pied duquel coulait la rivière la Rize,
• La sauvegarde et la protection des arbres de l’ancienne cours d’école, 71 rue J Jaurès, le seul moyen de maintenir le poumon vert existant dans le quartier. Seul le Gingko, en contrebas, est classé, alors que les associations demandent depuis plus de 6 ans la protection des arbres sur le haut du terrain.
Pour cela, nous demandons à la ville de modifier le PLU en ce sens : aucune construction ne doit être possible sur le haut du terrain.
Le PLU a été modifié en 2007 rendant ce terrain constructible, la Ville doit remettre en cause cette modification en 2010.
Il n’est pas envisageable pour les associations locales et les riverains de parler de concertation et d’aménagement de cet espace sans cette modification. La ville de Lyon qui avait acheté ce terrain en 1920 à l’instituteur fondateur d’une école pour sourds muets et aveugles, a cédé, en 1972, l’ensemble du terrain, aux pouvoirs publics. En modifiant le PLU, Villeurbanne doit se montrer ambitieuse et créer un vrai parc sur le haut du terrain et non pas une bande verte piétonne servant d’accès aux immeubles. Certes, le CROUS souhaite y construire des logements étudiants. Nous demandons que cette urbanisation soit envisagée sur la partie basse, ou ailleurs, en négociant un lieu plus approprié avec la Municipalité dans Villeurbanne.
